[BG]Valcan Vol'Nox /Vancry

Messages : 34 Date d'inscription : 09/01/2011 Age : 38 Localisation : Féralas

Poigne de fer

Il s'allongea entre les deux tombes les yeux rivés sur le ciel des Hinterlands, l'orage de chaleur déformait le ciel en volute ambrée silencieuse, seul le chant des grillons accompagnait le balai céleste. Il ferma les yeux un long soupir s'étouffant dans sa gorge.

Cryven tu devrais retourner quelques temps chez ta soeur a Hurlevent, fait ça pour moi s'il te plaît, vieux. Arthas arrive en ville, on parle de peste dans les rues, quelque chose couve crois-moi...
Tu t'en fais trop vieux machin, j'en toucherais un mot à Ashley ce soir...

Le garde remonta sur sa monture.

Je repasse dans quelques jours chercher la dague pour mon fils je suis sûr qu'il sera content.

Il fila sur le petit chemin tortueux quittant le comté de Darrow.

Le marteau de Cryven frappa la tige de métal en fusion, c'était un solide gaillard d'une trentaine d'année son corps trapu était surplombé d'un visage hirsute composé de longs cheveux noirs retombant sur une barbe de 15 jours.

Le voisin monsieur Marcus annonçait de sombre prédiction sur le porche de sa maison.

Par les saintes couilles d'Uther j'te pourfendrais le crâne un jour Marcus !

Quand les rats remonterons dans vos caves manger vos récoltes, quand la fièvre s'abattra sur vos proches et que la gangrène rongera vos membres émaciés !

Silence crevure sénile !

Le marteau de Cryven foula rageusement l'enclume.

P'a pourquoi M'sieur Marcus il dit des choses comme ça?

Cryven s'agenouilla devant la petite Jyna une de ses larges paluches frottant sa tignasse ébène.

Papa t'a déjà dit que les rats étaient venus la nuit grignotés la cervelle de Monsieur Marcus parce qu'il n'avait pas été sage.

Moi j'suis sage hein p'a ?

Héhé, tu veux bien rentrer rejoindre maman à l'intérieur je finis la dague pour le fils de Léon et je rentre. Allez file ma puce !

Cryven rejoignait la petite maison en bois une heure plus tard.

Il plongea un regard anxieux dans les yeux d'Ashley Vancry.

Tu sais Léon dit qu'on devrait retourner à Hurlevent quelques temps à cause des rumeurs tu sais...

Ce soir la lumière resta longtemps allumé dans la chaumière, le couple Vancry débattant du danger de rester ou non, quoi qu'il en soit il était déjà trop tard.

Il se redressa subitement sur le lit, une main frottant ses yeux cernés des hurlements retentissait au dehors un vacarme morbide en pleine nuit, il saisit la lampe a huile sur le chevet un regard accordé à sa femme ils n'eurent pas besoins de parler, ils le sentaient quasi instinctivement ce soir les yeux azur d'Ashley était diluée dans le chagrin.

Cryven ouvrit la porte doucement. Vous ne sortez pas vous deux, je ne serais pas long.

Il se précipita à la forge sa main libre empoignant le marteau de forgeron son autre main dirigeant la lampe dans l'obscurité, elles étaient là peut être des centaines, des milliers...

Les créatures du fléau étaient là détruisant la petit hameau, sordides puantes effroyables.

Il posa la lanterne au sol avant de brandir son marteau, celui-ci s'abattit une fois deux fois trois fois, peut être milles fois le forgeron du comté était solide comme l'acier qu'il tabassait mais, ce soir c'était la nuit du fléau.

Ses mains commencèrent à trembler la sueur perlant sur son front son coeur percutant sa poitrine violemment.

Approche donc catin des enfers !

Le marteau faisait des ravages sur le crâne des immondices, il tient longtemps aussi longtemps qu'un humain le pouvait.

Par la sainte lumière !

Dans une dernière charge il s'effondra submergé par les envahissantes goules.

Ce soir ni la lumière ni l'alliance n'était là pour lui prêter main forte.

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L'éveil.

Le temps a passé...

Sa poitrine ce contracta légèrement, il avait tellement froid... Un sentiment étrange l'envahis doucement, il se releva lentement, porta sa main au visage pour se frotter les yeux avant de se raidir totalement en voyant celle-ci effilée, blanchâtre, osseuse, l'angoisse monta comme elle n'était jamais montée en lui violente, absurde, elle se riait de lui, il finit par rire lui aussi par le plus sinistre des rires qu'on puisse entendre, la vie l'avait renié a jamais le temps n'aurait plus jamais d'impact plus jamais...

Il entra dans la chaumière en traînant les pieds pour s'effondrer devant les dépouilles de Jyna et Ashley Vancry , il les serras longuement contre lui. Il hurla longuement le cri retentis contre les façades décrépies du village, rarement on clamait le désespoir avec autant de puissance.

Puis vient le temps de la folie l'éternité avait un prix, il mit sa famille à table et prépara le repas comme si de rien n'était, le dîner mortuaire pouvait commencer, tellement sinistre la petite Jyna avait la tête qui pendait sur le côté les yeux révulsés, celle d'Ashley avait basculé en arrière.

Jyna met tes mains sur la table s'il te plait ma puce...

Ashley tu reprendras bien un peu d'entrée...

Au fond il était conscient mais, il aurait tellement aimé que tout redevienne comme avant...

Il finit par les emmener loin très loin au nord il préféra payer les frais d'un embaumeur au cas où elles reviendraient un jour. A ce jour les dépouilles de Jyna et Ashley Vancry reposent derrière le refuge de Cryven.

Il rouvrit les yeux l'orage continuait son balais céleste, il enlaça la tombe de sa femme dans ses bras, une larme coulant sur sa joue elle n'existait pas, qu'importe il la sentait sur sa peau et elle était sincère...

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(Vidéo que j'avais réaliser pour le Trident, parce qu'ils le valent bien :p)

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Le ronronnement de la machine volante cessa doucement, les hélices émirent un dernier sifflement. Les bottes du réprouvé foulèrent le sol couvert d’aiguille de pins, le vent était cinglant, le ciel bas, la nuit tombante engloutissant Austrivage dans son sinistre manteau. Il fit quelques pas dans le bois son regard luisant faiblement dans la pénombre, il était tout en longueur, mince sa peau blafarde avait des aspects laiteux sous les rares reflet de lune, son crâne lisse trouva refuge sous une capuche. Il accéléra le pas l’air frais glissant sur son morne visage, bientôt il disparu dans les fourrés rendant le silence à la clairière seul le bruit des gouttes clapotant sur les feuilles et l’odeur du sous-bois humide.

La maison était un peu en retrait du village seul un garde incluait la demeure dans sa ronde, l'oeil vide la démarche las, bientôt il laisserait son tour de garde aux veilleurs de nuit. Le réprouvé était tapis à l'angle de la maison l'attente fût longue mais qu'importe le client avait déjà avancé un premier payement. Il saisit une pierre à ses pieds qui finit aux pieds du garde lequel ce retourna promptement sa main dégainant l'épée fixée à sa ceinture. Celui qui maintenant avait tout d'un voleur bondit de l'angle de la maison ses dagues ce retournant dans ses mains osseuses, il se plaqua contre le dos du garde l'une de ses lames tranchant la gorge de celui-ci. Ce fût son dernier tour de garde, il s'étouffa dans un gargouillis sanglant aux pieds du réprouvé qui s'empressa de tirer le corps à l'angle de la maison ses doigts refermant les paupières de la dépouille.

Ferme les yeux, dors....

La sale besogne effectuée il entra dans la maison, la porte d'entrée donnait directement sur le salon, l'intérieur était cossu et chaleureux, la fille de la baronne était assise devant la cheminée un livre sur les genoux le regard emplis d'effroi elle se redressa tremblante le livre tombant à ses pieds. Il s'avança lentement la porte ouverte laissant entrer des vagues d'air glacé accompagné de feuilles mortes. Ses lèvres tremblaient incapables de prononcer le moindre mot. Cryven s'arrêta à un mètre de l'humaine, il releva sa capuche d'un revers de main, un doigt devant sa bouche. La peur instinctive des humains pour leurs cousins morts le fascinait, les mécanismes de celle-ci étaient tellement bien huilés.

Il s'approcha toujours plus près la pointe de sa dague glissant sur la nuque de la jeune fille tétanisée, il la sera contre lui un cri étouffé se noya dans la gorge de celle-ci, étais-ce du dégoût, de la peur, les deux… Cryven inspira longuement sa tête sur l'épaule de la jeune fille la peur et l'odeur de la vie frêle contre lui était presque sensuel. Il finit par lâcher prise pour aller droit au fond de la pièce sans aucune hésitation il empoigna le tableau accroché au mur avant de rejoindre la sortie sous le regard incrédule de l'humaine, il s'arrêta sur le seuil de la porte s'inclinant légèrement un sourire en coin.

Sombre soirée.
Comme il était venu la silhouette fugace de Cryven s'évanouis dans les taillis laissant la jeune fille figée ses pieds baignant dans une marre d'urine.

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[Réserve-Vancry]

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La pluie tomba brusquement, les gouttes claquaient doucement les toiles du campement, pas assez pour couvrir le puissant sons des tambours de guerre, les deux trollesses frappaient la peau tendue sans relâche, les vibrations se propageaient dans le sol remontant dans leurs corps fébriles, leurs rappelant a tous d'où ils venaient et pourquoi on les avaient envoyés ici loin de tout. Le vieux Rukan récitait toujours les mêmes paroles accroupis devant le feu son visage buriné, ses vieilles défenses jaunies, ses yeux demis clos, il marmonnait inlassablement les paroles dans anciens. La plupart d'entre eux étaient vraiment jeunes, premier voyage, sûrement le dernier, qu'importe le fruit des Sombrelances feraient le travail les wyrms tomberaient du ciel d'une façon ou d'une autre, ils joueraient leurs rôles dans cette guerre, personne ne clamera leur sacrifice, personne ne gravera leurs noms dans le hall des légendes.

Valcan ferma les yeux un instant ses souvenirs tournés vers son premier wyrm de glace abattu. « Tant que t'en a pas tué un tes pas un vrai Chasseur de Dragon mec ! »
La main tremblante rivée sur la détente du harpon a répétition, les muscles du corps tétanisés.

Attend, attend, attend encore un peu, il est encore trop loin !
Le wyrm était à trente mètres bien amoché ses dernières forces concentrée sur cette dernière charge les tonnes de chairs faisant sauter le sol a chaque pas affolant un peu plus la réticule hésitante du tireur.
« Vas-y Vol'Nox envoie tout ce que ta ! On va lui montrer ce qu'est un Sombrelance ! »
Le harpon lâcha toute sa puissance le sifflement de la corde tendue était assourdissant, les long carreaux d'acier s'enquillant un à un sur la rampe, pour finir leur course dans le poitrail du wyrm, Valcan eu l'impression qu'il ne s'arrêterait jamais, il finit sa course a quelques mètres du point de tir un grognement rauque étouffer dans sa gueule, son oeil vitreux était terrifiant.
Il rouvrit les yeux lentement, profitant de chaque instants ,car demain il ne serait peut-être plus...

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Le sang glissa doucement sur la neige, sa vision devient trouble, d'un revers de queue le wyrm avait balayé l'étendue glacée le bruit de l'armure défoncée fut bref, cinglant. Il tomba a genoux sur la surface froide, la vision floue de ses compagnons s'écroulant un à un sous le joug de la créature, peau bleue anonyme étendue dans les bras de la désolation glacée, son esprit perdait doucement pied. Le poing du troll foula le manteau étincelant, son bras tremblant sous le poids de son corps devenu trop lourd. Le troll releva la tête, ils dominaient le ciel cotonneux, leurs claquements d'ailes battaient le temps en cadence avec son coeur. Sa colère aussi violente soit-elle ne dominerait probablement pas la souffrance éprouvée par son corps. Son visage ce raidit, une sinistre expression annihilant toute forme d'espoir ses canines perforèrent sa lèvre inférieure, une fois de plus le liquide carmin souilla la neige, les gouttes une a une se lovaient sur les flocons. C'est avec le souffle court que les paroles dans anciens sortirent de sa bouche, un venin sifflant, ode à toutes vengeances il supplia les loas de lui venir en aide avant de s'effondrer de tout son long, nul ne sait si sa demande fut exaucée.

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[Réservé Vol'Nox]

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