[BG] Sous l'étendard de la guerre

Préface

Cette introduction RP du personnage vise à le présenter dans le contexte de cataclysme. Il n'y a pas de références à des rencontres avec d'autres joueurs à l'exceptions de celles au cours de BC et/ouWotlk. Le texte se veut volontairement présenté sous une forme très proche de celle d'un script et non d'un roman bien écrit. Il ne s'agit pas non plus d'une amorce à une postulation, juste la présentation d'un électron libre comme ce fut toujours le cas depuis le début de l'histoire de ce personnage.

Cordialement:Siøun.

Il sue à grosse gouttes alors qu’il sort d’un rêve où ces images et ces mots défilent dans sa tête. Arthas avait été vaincu mais le prix fut lourd de conséquences. Ce combat l’avait amené à la limite de ses forces tant et si bien que son fragment divin s’était à présent éteint. Ses armes et armure pendues au mur et exposée dans sa demeure, donnent à cet elfe dont le corps est couvert de balafres de guerre, une allure de vétéran d’une guerre lointaine alors qu’elle est pourtant bien récente. Les nuits sont tièdes au mont Hyjal. L’odeur des épices qu’il a planté lui rappelait les discussions avec Melinde le jour où il s’est installé ici. Sorti de son lit, il s’avance vers la fenêtre afin d’y contempler la pleine lune et saluer au passage l’ancien dont les pas se font entendre à proximité. C’est alors qu’un petit robot de maintenance entre dans la pièce.



- Maître Sioun ? Vous avez eu un autre rêve agité. Dois-je vous préparer un thé ?
- Non merci Zed. Par contre j’aimerais que tu passes une commande au forgeron de ma part. J’aurais besoin d’une nouvelle armure et d’une nouvelle épée.
- Certainement maître Sioun. Dois-je reprendre quelque chose du marché ?
- Oui. Je vais avoir besoin d’acier titans pour une commande.
- Certainement maître Sioun. Je pars dès le soleil levé.


Zed quitte la pièce laissant Sioun à ses pensées. L’elfe fait les cents pas dans sa maison, songeur. Il s’arrête un moment devant ses armes et empoigne son épée. Il fait quelques mouvements avec sa lame faisant siffler l’air puis il la repose, visiblement essoufflé. Sur son visage se lit aisément la déception ainsi que la frustration. Une larme coule le long de sa joue mais ne se cristallise pas elle tombe, tout simplement puis, il sourit. La cloche sonne annonçant la présence d’un visiteur. Sioun enfile une chemise et se présente dans la grande sale où l’attend un autre Sin’doreï en l’armure blinquant. Ce dernier lui tourne le dos, et à côté de lui, une commode sur laquelle est déposé un porte document estampillé de lune d'argent.


- Zed, prépare du thé s’il te plait.
- Tout de suite maître Sioun.


Le robot sort de la pièce laissant seul les deux hommes. L'invité se retourne, Sioun prend place à une table en pierre et d’un geste de la main, invite son visiteur à le rejoindre.


- Je ne te voyais vraiment pas en fermier. La retraite ne te va pas.
- Je pense être encore assez fort que pour te mettre une raclée.


Les deux elfes s’échangent un sourire complice. Zed revient avec le thé et sert les deux elfes avant de retourner aux tâches ménagères.


- On en trouve rarement d’aussi bons. D’où vient il ?
- Je l’ai fabriqué.
- Tu es ingénieur maintenant ?
- J’en avais besoin, je ne veux pas de main d’oeuvre vivante ni de gens auxquels m’attacher. Les robots quand ça casse tu les répare. Les amis quand ça casse, c’est terminé.
- J’étais là moi aussi et j’ai aussi perdu des gens tout comme toi.
- Oui mais, t'es pas moi je crois, Thelsadär.
- Heureusement, je devrais me supporter 7 jours sur 7.


Sioun pouffe de rire à là remarque de Thelsadar puis il remarque le porte document déposé sur le rebord d’une commode.


- T’es en visite officielle ou en visite de courtoisie ?
- Arrête ! Ne commence pas. Je sais que je ne comprendrais pas par quoi tu passes en ce moment mais je ne suis pas ton ennemi.
- Je t’ai appris tout ce que tu devais savoir. Maintenant, je veux juste la paix.
- Il se passe quelque chose ...
- Et voilà j’en était certain ! Fout le camp Thelsadär !
- Si tu voulais au moins m’écouter ...


Sioun dégaine une arme à feu de dessous la table et la pointe vers l'elfe.


- Tire toi si tu ne veux pas que je te colle une balle entre les deux yeux !


Thelsadär ravale ses mots, se lève et prend soins de vider sa tasse de thé avant de se diriger vers la porte.


- Je le laisse là. Quand tu seras calme jettes y un oeil.
- Ca me servira à me torcher la prochaine fois que j’irais couler un bronze ! Maintenant, dégages !

L'elfe sort de la grande sale croisant Zed entrain de balayer les feuilles tombées sur le pas de la maison.


- Oh vous nous quittez déjà ?
- Oui Zed, je ne faisais que passer voir un frère d’arme.
- Aurevoir à vous Chevalier Thelsadar.



à Suivre...

Sioun est à présent seul dans la pièce il soupire et regarde fixement le porte document un long moment puis il se laisse aller à ses pensées. Se replongeant de le passé. Il se dirrige vers un grand coffre en métal posé dans un coin de la pièce. Il l’ouvre et en sort un gros livre contenant diverses gnomographies. Des images du passés. Des images de son mariage, de fêtes, de victoires, ses enfants aujourd’hui disparu. Puis il s’attarde sur une image où il apparaît avec ses deux meilleurs amis Aelarïon et Amanalar. Gnomographie prise juste après l’opération trinié où sous son commandemant, les sin’doreï assiégèrent la terrasse des Magistères afin de prendre eux même la vie de leur roi corrompu symbolisant ainsi le désir profond de tout un peuple de se recréer une identité.



Il emporte l’album avec lui vers un grand divant et au passage, embarque une bouteille d’alcool fort. Chaque page lui rapelle un souvenir précis de sa vie, et à chaque lampée de son breuvage l’ivresse le gagne irrémédiablement. La solitude est un poid encore plus grand quand il ne reste plus personne à côté de vous. Sa mélancolie est alors interrompue par secousse sismique entrainant la chute du porte document sur le sol. Celui-ci s’ouvre laissant apparaître une série de rapports ainsi que le symbole du marteau du crépuscule. Sioun le fixe sans rien dire puis par curiosité sans doute, il se lève et et s’avance afin de ramasser les raports et y jeter un oeil désintéressé. Les rapports font état d’apparitions d’élémentaire dans différentes zones du monde à travers des failles. Azeroth ainsi que l’Outre-terre sont victime de ce phénomène. Il est également question de l’apparition de fanatiques et prophètes de la fin du monde affiliés au marteau du crépuscule. A plusieurs endroits du monde, des secousses de plus en plus rapprochées et violente se font sentir. Un nom ressort, celui de Cho’gal. Sioun rassemble ensuite le tout dans le porte document, se dirige vers la cheminée au centre de la pièce et y jette le tout avant d’y mettre le feu.



- Comme je l’ai dit, tout ça n’est plus mon problème. J’espère que tu avais fait des copies et que ce n’est pas l’original, dit il à haute voix.


Le soleil se lève enfin, et Sioun se prépare pour une autre journée passée dehors à travailler la terre mais alors qu’il arrive sur le pas de la porte, de sombre silhouettes encapuchonnées s’avancent d’un pas affirmé vers sa demeure:


- Zed, emporte le pack de survie et prend le passage secret !
- Certainement maître Sioun. Où dois-je me rendre ?
- Lune d’Argent, et retrouve Thelsadär, dis lui qu’il y a de l’eau dans le gaz, il comprendra.


Zed s’éclipse alors que les silhouettes sont presque arrivées au niveau du Sin’doreï. Le groupe d’individu s’arrête tel un seul homme. L’un d’eux s’avance et commence à parler.


- La fin est proche, mon frère. Rejoignez nos rangs afin de préparer l’arrivée du maître.
- T’es pas mon genre !



L’individu s’esclafe prenant la remarque comme de l’humour. Puis, il s’avance encore d’un pas, le reste de l’assemblée observe.


- Je vois qu’en ces temps troublés vous ...


Il n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’il est interrompu par une voix faisant planer une lourde atmosphère à peine c’est elle fait entendre.

- C’est inutile, il ne nous rejoindra pas, n’est ce pas, Amanlündir !


Sioun scrute la foule afin de discerner son origine. Une autre silhouette sort de la masse. Il reconnaît ce regard sous la capuche et bien que cela lui semble des plus réels, il sait que c’est impossible. Shizan est morte ! Poignardée par Moordred et jetée dans une fosse à Tirisfal. Pourtant, cette attitude arrogante, ce pas assuré d’une personne contrôlant tout lui donne une sueur froide. Si c’est elle, comme se fait il qu’elle soit en vie ? Et surtout, quel serait son motif à venir se mèler de cette histoire ? Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? C’est alors qu’une autre voix brise à nouveau le silence.


- C’est trop beau pour être vrai ! Seul et surtout sans arme ! Nu comme un ver ou presque ! Jamais nous n’aurons une autre occasion de le saisir ! Attrapez le !


Sioun enfonce son front dans le visage de la personne en face de lui et lui brise le nez. Il active un mécanisme provoquant une explosion tout autour de la propriété, soulevant ainsi de la poussière et créant une diversion. Les silhouettes de Shizan et de l’inconnu disparaissent dans la masse mais il ne s’en soucie guère davantage. Il se rue à l’intérieur et empoigne son épée à deux mains ainsi qu’une ceinture qu’il passe autour de sa taille. Un des hommes entré dans sa demeure essaye de le maîtriser. Sioun s’esquive d’une culbute et glisse sous la table en pierre de la grande sale. Une partie des hommes couvre l'extérieur pendant que d'autres s'engouffrent dans la maison par les différentes entrées.

La phase deux du mécanisme s’initialise. Sur le toit de la maison des sphères remplies d’huile inflammable se brisent, répandant ainsi de quoi faire partir la demeure en torche. La propriété s’embrase et la panique gagne rapidement les assaillants aillant pénétrés les lieux. Sioun ouvre un passage sous la table en pierre par lequel il sortira une quinzaine de mètres plus loin, juste derrière la plantation d’olives au sud. Les cris de sectateurs prisonniers des flammes résonne dans la vallée mais tous ne sont pas dans la demeure et l'un d'eux le remarque dans sa fuite.


- Il est là ! Vite il s’échappe !


Sioun regarde derrière lui. La moitié du groupe assaillants est déjà dévorée par les flammes mais la seconde moitié se lance à sa poursuite. Il cours vers le hangar où est rangé sa bécane. Trop hâté sans doutes, il ne remarque pas que le cadenas a été forcé et un coup vient assommer alors qu’il pénètre l’endroit. La dernière chose qu’il remarque c’est l’image d’Aldesar qui se tient au-dessus de lui lui faisant un clin d’oeil...


à suivre ...

Taverne de Lune d’Argent


Un vieil Orc aux cheveux gris est assis avec tous ses aises à une table sirotant un verre d’alcool fort. En face de lui un sin’doreï à la chevelure dorée est assis plus formellement mais non sans une touche de nonchalance. Lui aussi déguste un boisson alcoolisée.



- Alors, fillette, comment c’est passé ton entretiens avec l’amanbidule ?
- Hey molo, Khav, moi au moins je ne sent pas le vieux chien mouillé !


L’orc rit sans retenue et boit un coup.


- Mouais ! Dire qu’en ce moment on forme des tauren à votre art débile de guirlandes de noël ! La horde est vraiment tombée bien bas !
- Nous vons prouvé notre utilité au cours des assauts sur la citadelle. Et pour répondre à ta question, la visite chez Sioun c’est soldée par un échec.
- Faut dire qu’il en a sacrément bavé là bas. Une poignée de son unité a survécu, le reste n’est plus qu’un souvenir. Mais j’comprend pas pourquoi tant de chichi. Moi honorerais mes camarades tombés au combat !


L’elfe regarde le fond de son verre et l’orc se ressert un verre plein à raz bord qu’il vide d’un trait.



- Des nouvelles de sa chérie ?
- Aucunes, ni elle, ni les autres d’ailleurs. Je comptait sur eux pour nous aider à le convaincre de rempiler.



L’orc se ressert un verre.


- Au fait, Thelsadär, c’est vrai ce que j’ai entendu ? Il vit comme un fermier et ne sait plus utiliser sa magie ?


Thelsadär acquiesce d’un léger geste de la tête.


- Dommage ! De vous tous il était celui qu’un orc dans mon genre trouvait sympa. Toujours prêt pour une bonne baston. Mais là, si c’est vrai, ben ... il est aussi utile qu’un nouveau né avec une hache.
- C’est loin d’être drôle, Khav, j’ai tout appris de ce type !
- Non, tu sais toujours pas roter comme un orc !


Khav laisse échapper un profond renvoi faisant écho dans toute la taverne, indisposant les clients elfes.


- Tu vois, après un comme ça, chez nous, tout le monde rigole. Pétez un coup et détendez vous un peu.
- Les rapports d’activités des sectateurs devient inquiétant. Et toutes ces secousses de plus en plus rapprochées et violentes préoccupent tout le monde.
- Ouais c’est marrant on dirait que l’enfer va sortir du sol.



L’orc rit de la situation.



- Il t’arrive de prendre quelque chose au sérieux ?
- Ouais, la baston ! Le reste c’est du flan.


Thelsadrär lève les yeux au ciel.


- Mais bon puis que t’as l’air d’y t’nir, on va en causer.
- J’ai dépêché Adelsar afin d’infiltrer leur rangs mais je n’ai plus de contacts depuis une semaine.
- Ils infiltrent et vous infiltrez ? Un bon coup de gourdin dans la gueule et on en parle plus. Si il en t’nait qu’à moi, je les alignes et ensuite je les bute ! Mais là, depuis que les attaques ont commencées sur Orgrimar on a durci le ton. On envoie les suspect dans l’arène. Un vrai spectacle !


L’orc esclaffe et Thelsadär semble surpris. Au même moment un petit robot de maintenance entre dans la taverne et s’avance vers Thlesadär !


- Mon maître soit loué vous êtes là ?
- Zed ? Mais que fais tu ici ?
- J’apporte un message de la part de mon maître. Il m’a dit de vous dire qu’il y a de l’eau dans le gaz. Il a dit que vous comprendriez.


Thelsadär se lève d’un et se dirige vers la porte rapidement.


- Hey où tu vas comme ça ?
- Sioun a un problème. On utilisait ce terme quand une situation devient explosive. Ca veut dire qu’il c’est passé quelque chose à Hyjal. Je vais lui prêter main forte !
- Le temps que t’arrive là bas t’espère trouver quoi ?
- Des indices !


À suivre ...

Quelque part dans une pièce


Dans une pièce sombre éclairée par quelques torches un Sin’doreï au regard de glace et revêtu d’une robe attend le réveil de Sioun. Ce dernier est revêtu d’un simple pantalon de cuir. Son torse couvert de cicatrices est exposé tel un trophée au beau milieu de ce qui ressemble à une sale d’interrogatoire. Ses mains sont liées par une corde au plafond. Il reprend conscience petit à petit.

- Je vois que tu reprend tes esprits.

Sioun essaye de se libérer.

- Garde tes forces pour ce qui arrive.
- Adelsar espèce de crapule sans honeur !
- Doucement, Sioun, tu n’es pas en position de Force ici.

Le porte s’ouvre brusquement laissant entrer un humain ainsi que deux autres gardes. Toutes les personnes présentent dans la pièce portent le symbole du marteau du crépuscule. L’humain s’avance et prend la parole.


- Je vais aller droit au but, Amanlündir. Dans ce qui reste de votre demeure, nous avons retrouvé ce qu’il reste d’une couverture d’un porte document qui nous a été dérobé il y a peu. Qui est au courant de son contenu précis ?


Sioun ne répond pas et se contente de sourire.


- Je vois ! Comme je l’ai dit, le temps presse, nous allons donc passer tout de suite à la phase deux.


L’un des accompagnateurs se retourne et revient avec un chariot recouvert d’une toile sombre. L’autre accompagnateur retire la toile, laissant apparaître des outils de torture.


- Epargnez vous ben des maux. Parlez et nous vous accoderons le salut que vous méritez !
- J’espère que vous avez bien dormi, les filles, car je crois qu’on va y passer toute la nuit !
- J’espérais que vous répondriez cela. On dit que personne n’a jamais réussit à vous faire craquer sous la menace ou la torture.
- Je ne te ferais pas cet honneur gros sac à viande !
- Nous verrons, Amanlündir ! Adelsar, allez nous chercher de quoi nous rafraichir.


Adelsar quitte la pièce et ferme la porte derrière lui. Couvrant ainsi de l’épaisse porte le cri de Sioun alors que la torture commence. Pendant ce temps, au mont Hyjal, Thelsadär et Khav arrivent sur les lieux du drame. Sans aucun mal ils viennent à bout des quelques laquets restés sur place. La demeure n’est plus que cendre ou presque. Les deux compagnons cherchent des traves mais rien n’y fait.


- C’est un beau merdier. Typique de Sioun
- Khav, pourquoi auraient-ils laissés des gens en faction devant un tas de cendres ?
- Au cas où il reviendrait chercher quelque chose ?
- Il est en vie j’en suis certain ! Continuons de chercher !


Dans la sale d’interrogatoire, Sioun a le visage en sang. Plusieurs coupures lui ont été faites. De fines plaques de métal ont été glissées sous ses ongles et y sont raccordés des fils les connectant à une étrange machine lui envoyant des décharges électriques. Il respire avec difficulté mais mais alors qu’il est sur le point de perdre connaissance, un des accompagnateurs lui injecte une dose de stimulants pour le raviver.


- Qui est au courant du contenu du porte document ? Parlez !

Sioun murmure quelque chose d’incompréhensible et l’interrogateur se rapproche. Tendant l’oreille pour mieux entendre. Trop sure de lui et persuadé qu’il l’a brisé, il ne réalise pas immédiatement sa proximité. D'un geste vif, Sioun lui mord l'oreille de toutes ses forces. L’un des accompagnateurs tente de assommer mais il tient bon. L’interrogateur hurle alors que son oreille est arrachée. Il tombe au sol, la main au niveau de sa blessure sanguinolente et jette à l’elfe un regard de haine. Sioun le regarde fier et rit alors qu’il est roué de coups par les deux accompagnateurs.


- Tu vas me le payer chien de Sin’doreï ! Tenez le !


Il se saisit d’une lame chauffée à blanc et s’approche de Sioun non sans une certaine crainte.


- Ton regard n’a rien perdu de sa combativité, on va arranger ça !


Il approche doucement la du visage de l'elfe. Sioun le fixe sans sourciller puis il hurle alors que la lame touche son oeil droit. Il serre les poings et les dents, vomissant des mots au nez de son tortionnaire.


- Oui ! Oui !!! Allez encore !! Vas y, achève moi salopard, rend moi service !!!


À suivre ...

Toujours suspendu et dans un état entre la vie et la mort Sioun tente tant bien que mal de se défaire se ses liens mais en vain. La porte s’ouvre et une silhouette se glisse rapidement dans la pièce. Il lève les yeux et reconnait Adelsar. Dans la main de ce dernier se trouve un injecteur de potion qu’il porte rapidement au cou de Sioun.



- Nous n’avons pas beaucoup de temps. Ils vont venir te chercher afin de t’amener ailleurs. Les informations nécessaires sont enfermées dans mon médaillon.
- Mais qu’est ce que tu racontes ?
- La fermes et écoute ! Azeroth est en danger, le réveil d’aile de mort est imminent, c’est ce que j’ai appris au cours de ma semaine ici. Toutes les informations que Thelsadär m’a envoyé chercher ici doivent être apportées à Orgrimar.
- Tu pourrais les apporter toi même !
- Sauf que là tu es ici et je dois te faire sortir.
- La mission en premier, Adelsar. Je ne suis plus en état de me battre depuis que nous avons défait Arthas.
- C’est faux et tu le sait. Il y a d’autres alternatives et tu as toujours été le plus fort de nous deux.
- Tu mets en danger ta mission rien qu’en me parlant. Tires toi de là !



Adelsar défait le lien de Sioun et le traine hors de la pièce.



- La potion devrait bientôt faire effet. Je vais te remonter à la surface il y a une machine volante qui attend avec le plein. Tu files vers Orgrimar et tu y retrouves les autres.


Sioun prend appuis un instant et se remet debout. Il marche difficilement puis il commence à rire quand devant lui, il note qu’un comité accueil les attend. Adelsar, le regard paniqué à l’approche de pas venant de derrière. Les deux Sin’doreï sont encerclés. L’interrogateur sort de la masse et prend la parole.



- Nous nous demandions justement comment certains documents avaient soudainement disparu. Nous nous doutions qu’il y avait un traître parmis nous et bien entendu, du fait de votre passé commun avec Sioun nous avons gardé un oeil sur vous depuis. Il ne nous restait plus qu’à vous prendre la main dans le sac comme on dit



Adelsar ne répond pas. Il regarde Sioun. Cet échange est court et en l’espace d’un silence, tout est dit. L’un d’eux mourra ici même. La confusion s’installe rapidement alors que le groupe se retrouve lui aussi encerclé par une armée des morts sortie silencieusement pendant le monologue de l’interrogateur. Les goules se jettent sur les sectateurs sans retenue. La pestilence se dégage du chevalier de la mort alors qu’il se jette sur le groupe barrant la route devant eux.



- Allez Sioun pars devant. Rien d’autre ne compte à présent !
- Je ne peux pas te laisser ici ! Tu vas y rester.
- Mort, je le suis déjà et je n’ai rien d’autre à perdre, je n’aurais jamais du exister ! Allez fout le camp !



Sioun active le nitro-survolteur à sa ceinture afin de se ruer au fond du couloir. Les goules d’Adelsar commencent à tomber plus vite que les sectateurs ne tombent. Le nombre commence à devenir trop grand pour lui. Sioun arrive proche de la sortie. Adelsar quant à lui cède sous le nombre. Un genoux à terre la main posée sur sa poitrine.



- Vous et vos compagnons avez été une entrave bien trop longtemps.
- Ravis d’avoir pu vous dé-servir !
- Emmenez le !
- Attendez !



L’interrogateur observe Adelsar un sourire de satisfaction aux lèvres.



- Seriez vous plus sage que lui et nous raconter tout ce que vous savez ?
- Pas exactement mais j’ai mieux à vous proposer.



L’interrogateur écoute, méfiant. Adelsar tend la main qu’il portait à sa poitrine. Dans sa paume flotte une boule de manière noire comme la nuit.



- Je suis le dernier Daelündir et sans Amanlündir, je n’ai pas de raison d’exister. La loi est la loi, qui conque entend ce mot doit mourir. Le boule de matière noire implose avec une force sans précédent. Tout ce qui se trouve à proximité est compressé, absorbé comme de l’eau dans un siphon. Les sectateurs, les gardes et l’air. Les paroi de la caverne cèdent faisant s’écrouler le passage tout entier. Sioun, proche de la sortie pourtant, se sent aspiré et s'agrippe à l’épaisse porte de métal. La confusion fait place au silence. Adelsar est mort et avec lui c’est éteint un chapitre d’une existence. Sioun constate impuissant la catastrophe puis il reprend ses esprits et voit non loin de là une machine volante qu’il prendra pour atteindre Orgrimar. Seul problème, il ne reconnait pas le lieux dans lequel il se trouve.



A suivre ...