[RP] La chute d'une combattante

(en cours d'écriture)

La jeune femme regardait la porte se refermer alors que le démon fuyait le combat sévèrement blessé. En elle-même, elle le maudissait, encore de la Malice qui disparaissait alors qu'elle en avait tant besoin. Dans ce combat, elle en avait laissé plus qu'elle n'aurait du. Ses réserves étaient épuisées et pourtant il lui restait tant de blessures à soigner.

Elle grimaça lorsque la douleur se réveilla, fulgurante, serpentant au travers de son corps telle des milliers d'aiguilles enfoncées en même temps. Elle baissa les yeux sur son ventre ouvert, le sang coulant à flot entre ses doigts, maigre rempart contre sa vie qui s'échappait goutte après goutte de son corps. Un dernier regard au ciel, une pensée fugace dans son esprit, un nom... Un appel...


"Orinia"

Le corps tomba lourdement à terre, l'armure de plaque produisant un fracas retentissant dans le silence du Norfendre.

C'est là que les prêtres de la Croisade d'Argent la trouvèrent, auréolée de ses cheveux argentés. Ils la connaissaient, elle avait combattu mainte et mainte fois à leur côté et ce fut par égard pour son courage qu'ils la conduisirent à Dalaran pour la soigner.

Des messagers partirent immédiatement prévenir ses proches et amis. Tous en livrée de la Croisade d'Argent.

Ainsi, Sherlyndrea Caladon se retrouvait dans le coma, entre la vie et la mort... Son corps bandé reposant sur un lit.

(possibilité de réagir rp, qui sait, Sherlyn bougera peut être durant son coma )

L'impératrice écouta attentivement les messagers, oubliant rapidement les traquas de son changement de corps de bataille, sa concentration se plaçait à présent entièrement sur sa compagne.

Au fur et à mesure du récit des messagers, de légers traits fins commencèrent à étirer son visage, la rendant plus sombre puis elle se reprit rapidement ne se laissant nullement troubler d'avantage.

Elle fit appeler immédiatement les gardes du manoir qui arrivèrent avec un coffret d'une couleur noire ébène très dense, ajoutant les consignes suivantes :

Faites lui porter ceci dans les plus brefs délais, nulle autre qu'elle est autorisé à ouvrir son contenu, indiquez simplement aux prêtres de lui ouvrir devant elle dans un lieux sombre avec seulement une bougie comme détournement des ombres de la nuit.

Orinia se tourna à présent vers les personnes de son corps de bataille qui étaient là aussi à écouter les messagers :

Accompagnez ces hommes et mes gardes si vous le souhaitez, moi je ne peux me permettre un telle absence.. dit t'elle d'un ton qui a perdu toute chaleur, ne laissant montrer aucune émotion quelconque comme elle a appris avec le temps à le faire puis elle se retira aussitôt.

La jeune prêtresse haute-elfe de la Croisade d'Argent veillait Sherlyndrea depuis son arrivée ici. Elle la connaissait bien. Au cours de l'attaque sur le campement aux portes d la couronne de glace, la guerrière lui avait sauvé la vie. C'était le moins qu'elle puisse faire de veiller sur elle.

Voyant arriver les gardes, la prêtresse les interpella :

-qu'est ce que ceci?


-Un présent de l'impératrice à sa compagne. A ne montrer à la blessée qu'illuminer de bougies.

-Bien, faites toujours mais je doute du résultat. La jeune elfe regarda le corps allongé, seule la prière pourrait ramener à la conscience cette jeune femme.

Le soir venu, la chambre baignait dans la lueur des bougies et la prêtresse ouvrit le coffre face au lit de la chevalier de la mort, priant pour une réaction de la dame endormie. Réaction qui si elle eut lieu était si imperceptible que nul ne pouvait la voir.

Dans le coffret, au premier abord se trouvait un petit parchemin que l'impératrice eut prit le soins de rédiger avant de sceller le coffret au transport, sur ce parchemin, qui était destinée à la prêtresse s'occupant de sa compagne, étaient inscrits les mots suivant :

Citation :

Asto're,

Si ce texte vous apparait, c'est que les consignes de lumière ont été respectées, ainsi je vous demanderais de poursuivre ainsi en déposant cette pierre sur son ventre à même la peau et de la laisser autant de temps qu'il faudra jusqu'à son éveil.

Funestement votre,
Impératrice Orinia Delminoré.

La pierre était placée dans un écrin précieux, de forme ovale et allongée rappelant celle d'un avocat, une fois sortie de l'écrin, la pierre était d'une lumière très intense, des lueurs pourpres aux reflets d'opale verdâtre lui donnaient une présence très spéciale.

La prêtresse prit la pierre et l'observa sous tous les angles avec méfiance. Devait elle obéir ou non... Là était la question... Elle resta un moment à peser le pour et le contre puis se dit qu'après tout, jamais une personne en aimant une autre ne lui ferait du mal.

Elle repoussa alors le drap, révélant la guerrière dans toute sa nudité sous le drap, posa la pierre là où le voulait l'impératrice et remit le drap, se faisant la réflexion qu'ainsi disposé, on pouvait penser que la malade était enceinte. Gloussant à cette idée, elle éteignit les bougies et sortit de la pièce pour laisser la malade se reposer.

Sherlyn était dans une immense plaine herbeuse... Comme celles d'Arathi... Elle était seule et fait qui la faisait rougir, entièrement nue...

Des bribes lui revinrent... Le démon... Le combat, les sensations de douleur à chaque coup qu'il lui portait... La vie qui s'écoulait de son corps... C'est alors qu'elle sentit une douce chaleur irradier, comme une présence familière et amicale :

-qui est là? Répondez ! Par pitié... Qui êtes vous...



Voici ce qui se passait dans l'esprit de Sherlyndrea au même moment

L'esprit de Sherlyndrea se calma.

Inconsciente de son corps sans mouvement sur un lit de Dalaran, son esprit commençait à explorer les recoins de ses souvenirs. Les premiers qui la frappèrent étaient les moins joyeux : la mort de sa Dame, sa capture, puis un blanc, la découverte de la trahison du Roi Liche. Ses ex qu'elle avait laissé tomber pour des raisons plus ou moins nobles...


Cela formait comme un kaléidoscope dans lequel son esprit voyageait à la vitesse d'une fusée gobeline devenue folle.


Elle aurait voulu que cela s'arrête, que quelqu'un la prenne et la calme.

Après une suite de nuits mouvementés, les jours passèrent dans un rythm lent, trop lent pour qu'Orinia puisse continuer d'attendre sans bouger, elle bouillait intérieurement à l'idée de retrouver sa puce, puis décida de quitter ses obligations le temps d'un voyage.

Elle ordonna à son service d'ordre de se tourner vers l'intendance pour tout problème qui put survenir durant son absence et se mit en route avec sa garde personnelle vers Dalaran.

Elle se présenta à la Prêtresse qui était présente, lui indiquant son nom ainsi que son rang et ses titres, puis entra dans la pièce sombre sans rien ajouter.

Orinia découvrit la scène, souriant en voyant la pierre, elle leva le draps sans aucune gêne pour recouvrir la pierre de sa main en la posant sur le ventre de sa chérie et s'allongea un moment à ses côtés, lui murmurant cette fois ci à l'oreille quelques mots doux de sa présence ainsi que ses sentiments.

Elle la regardait longuement puis vint lui poser un baiser du bout des lèvres sur les siennes murmurant contre celle ci :

Je t'aime ma chérie.. je suis là ..à tes côtés ..

Puis elle finie par s'allonger à nouveau, souhaitant passer la nuit à tes côtés, elle avisera au lendemain de ce qu'elle fera ensuite, pour l'heure toute son attention était portée sur sa belle.

Depuis combien de temps revoyait elle devant ses yeux ses échecs passés... Combien de temps s'était il écoulé entre la première vision et la dernière... Elle n'aurait su le dire. Elle n'avait qu'une hâte, que cela s'arrête.

C'est alors qu'un murmure comme le vent se fit entendre. Un murmure doux, apaisant. Puis une sensation de chaleur; Une sensation qu'elle aurait reconnu entre mille... Orinia... Elle vit alors autre chose :

Un corps... Son corps allongé sur un lit, immobile les yeux clos et une elfe allongée à côté... Orinia... La belle et fière Orinia. Sherlyndrea se mit à crier :

-Je suis là! Orinia ! Je suis là ! Orinia ! Entends moi ! Rejoins moi ! Je t'en supplie !

Mais elle se rendait compte qu'elle regardait la scène comme un travers un brouillard. La voix d'Orinia lui parvenait comme un souffle de vent, certes frais et reposant mais inintelligible. Comment pourrait elle l'entendre en retour ? C'était impossible.

[monde réel]

Les paupières de Sherlyndrea frémirent au contact d'Orinia. Signe certes faible mais tangible qu'elle savait qu'on lui parlait et que la personne présente lui était proche.

Orinia se tenait auprès de sa douce, lui caressant le visage de longues heures en la regardant, se répétant sans cesse pourquoi sa chérie ne lui avait pas parler de cela..

Elle resta finalement à ses côtés plusieurs jours, elle ne quitta plus la ville, faisait relever régulièrement son courrier car elle attendant un entretien d'importance, mais en tout point ce rendez vous devait se passer dans cette ville.

L'impératrice s'absenta de nombreuse fois chaque jours, ces obligations ne lui autorisaient aucunement plus de liberté, chaque moment libre qu'elle pouvait trouver, c'est auprès de sa compagne qu'elle allait les passer, la couvrant de caresses et de mots doux à chaque entrevue, n'espérant qu'une chose, que sa voix puisse la faire revenir auprès d'elle.

Mais une chose la rassurait plus que tout, les fins mouvements de paupières lui indiquait qu'elle l'entendait, l'incitant à lui parler de ses journées, de cours récits de quelques minutes chaque fois mais régulièrement, Orinia se confiait à sa compagne de cette manière, terminant toujours par ces quelques mots :

Je suis là ma puce, tu ne crains plus rien, je t'aime .. Orinia lui soufflait ensuite un léger baiser du bout des lèvres, les effleurant avec douceur avant de se poser entièrement dessus, entremêlant chaleur et tendresse dans ce touché intime.

Puis elle se détacha lentement pour se blottir contre elle et engager une nouvelle nuit à ses côtés.

Sa vie avait défilé sous ses yeux et repassait encore et encore. Elle espérait tant que quelqu'un lui vienne en aide, que quelqu'un lui tienne compagnie. Cela ne pouvait plus durer...


Sherlyndrea inspira à fond (ou du moins le faisait elle dans ce monde onirique), puis elle hurla :


-JE SUIS LA ! ORINIA ! QUELQU'UN !


Au travers du brouillard, elle entendait Orinia, la sentait... Elle voulait qu'elle réussisse à traverser ce brouillard et la rejoigne au moins en esprit... Si seulement elle avait assez de Malice... Si seulement...


Un long hurlement de rage la déchira, les larmes coulant le long de ses joues, priant pour qu'Orinia l'entende et trouve le moyen de la rejoindre.

Depuis son arrivée, Orinia veillait chaque nuit sur sa douce, parfois la journée elle revenait de longues heures pour rester à ses côtés, quand elle était éveillée elle la regardait sans fin, ses mains brûlantes lui enveloppaient les siennes, espérant seconde après seconde qu'un éveil la sorte de ce cauchemar.

Les jours passaient alors que cette situation qui devenait de plus en plus insoutenable la démangeait, la magie noire de l'Impératrice prenait peu à peu une place plus importante dans son esprit, comme sa compagne qui était prise dans l'autre monde, elle était elle, prisonnière du siens, ne pouvant lui porter qu'un contact charnelle et vivant par sa présence.

Elle s'était toujours refusée de procéder à cela avec son entourage, mais cette séparation, au fur et à mesure que le temps passait, la rendait plus sensible à cette tentation, elle se leva et sortit un moment pour s'entretenir avec la prêtresse qui surveillait les lieux quand Orinia n'était pas là.

Dame, si vous entendez quoi que ce soit dans cette pièce, n'intervenez pas, et veillez à toutes les conditions à ce que nous ne soyons pas dérangées.

Ses paroles étaient claires et concises sur un ton des plus sérieux mais assez apaisé pour témoigner d'une grande sincérité, puis elle retourna au chevet de sa chérie en verrouillant la porte.

Orinia se replaça alors sur le lit, prenant dans ses mains celle de sa chérie alors que ses yeux commencèrent à s'assombrir, une lueur noire intense commença à remplacer le vert naturel de ses yeux puis elle prononça quelques mots dans un langage très anciens, datant surement de la création des mondes dont seul de très anciens démons pourraient en comprendre le dialecte.

Une détonation se fit alors ressentir et entendre entre les mains des deux femmes, laissant apparaitre une rosace pourpre au même instant comme si le déclenchement d'un portail s'ouvrait entre les deux êtres, Orinia par ce rituel obscur entra dans l'esprit de Sherlyndrea et commença à lire son âme.

Elle prit alors connaissance intégralement de la vie de sa compagne, découvra ses douleurs, ses souffrances mais aussi ses joies et ses gloires, mais à présent, elle avait rejoint son monde dans ce rituel et Orinia lui apparu comme bien réelle dans ce monde qui l'enferme depuis des jours, quand les premiers mots commencèrent à raisonner enfin dans la tête de Sherlyndrea.

Bonjour mon amour, je suis là à présent.. Elle lui sourit alors qu'elle se tenait devant elle, ne la quittant pas de ce regard dont ses yeux n'étaient emplit que d'amour et de joie de la retrouver enfin.

Toujours dans le plus simple appareil, Sherlyndrea sourit à Orinia :

-Je savais que tu trouverais le moyen de venir. Il était impossible que tu m'abandonnes.

Aussitôt, elle se blottit dans ses bras avec un sourire mutin mais qu'elle savait ravageur pour sa compagne.

-Cela fait du bien de te serrer contre moi, même si je sais que ce n'est que dans mon esprit.

Sherlyndrea resta ainsi, yeux fermés comme si la simple présence d'Orinia la rassurait.

Orinia accueilli alors sa compagne dans ses bras, resserrant une étreinte forte autour d'elle, elle souriait, alors qu'une larme perla à l'encoinssure de ses yeux, une main remontant à son visage pour lui caresser la joue du bout des doigts..

Ma chérie, j'ai eu si peur .. pourquoi ? .. pourquoi ne m'a tu rien dis ? .. L'étreinte se resserrait sur elle fortement comme si elle craignait qu'elle parte à nouveau.

Elle l'a regardait les yeux en larmes, des larmes de joies et de peur que l'émotion avait laissé envahir son visage, elle lui sourit alors, simplement heureuse de cette rencontre dans un monde qui au final ne leur appartient qu'à elles deux.

Orinia laissa parler sa chérie, la couvrant de caresses délicates et douce dont elle connait l'effet sur elle, son regard ému planté dans le siens.

Son corps répondait aux caresses comme dans le monde physique et elle en rougit, ressentant les effets d'un désir irrépressible pour sa douce Orinia mais elle devait se concentrer pour raconter.

-Comme tu le sais, j'avais perdu le contrôle de mes pouvoirs. Une Organisation m'avait aidé à le retrouver mais cette aide avait un prix. Je devais chasser tout démon qu'ils me désigneraient sans poser de question.


Elle fit un silence le temps de voir l'effet de ses paroles sur Orinia et de lancer un regard connaisseur et appréciateur sur ses courbes avant de continuer.

-Malheureusement le dernier était très fort. J'ai réussi à le chasser mais j'ai été blessée trop gravement. Le reste, je ne sais pas...


Elle se serra à nouveau, nue, souriante.

Sherlyn se laissa emporter par la fougue de retrouvailles certes dans un monde onirique mais retrouvailles quand même avec sa douce Orinia.

Après cela, elle la regarda souriante :

-Tu es la première et la seule à m'avoir rendu visite.

Elle lui montra alors à travers le brouillard comme elle l'appelait les deux corps étendus sur le lit dans le vrai monde.

-Comme tu peux le constater, malgré mon immobilité, je voyais tout ce qui se passait autour de moi.

Elle étreignit à nouveau Orinia

-Ne me laisses plus, s'il te plaît. Fit-elle d'une toute petite voix.

Sherlyn sourit :


- Elle est de ma famille et cela me soulage qu'elle sache. Je lui parlerais.

Marchant dans le monde onirique, elle mena sa douce au bord d'un fleuve noir insondable.

-Voici la frontière entre les deux mondes... Je ne sais comment la passer, ni si je le peux... Si tu dois quitter cet endroit, je t'attendrais ici, toujours.

Disant cela, elle se blottit contre Orinia, ne bougeant plus, profitant de l'instant.

-N'as tu pas un moyen de me rendre consciente à nouveau ? Même si c'est dans cette chambre où je vois mon corps allongé...

Elle jouait avec une mèche des cheveux d'Orinia en disant cela. Elle se décida alors :

-Ma chérie... Puis je te demander une faveur s'il te plaît?

Elle regarda Orinia au plus profond des yeux, attendant la réponse.

-Tu as accès au monde normal... Dans mes affaires, tu trouveras un petit couteau, j'aimerais que tu coupes une mèche de tes cheveux et que tu la tresses sur ma tempe droite. Puis que tu me coupes une mèche et que tu te la tresses sur la tempe droite à ton tour.


Sherlyn rougit délicieusement à ce moment :

-Pour marquer notre amour et... Indiquer ainsi à tous que nous sommes un couple... Tu veux bien me le faire pendant mon sommeil forcé ?

Elle te regarde avec un air candide à faire fondre les glaces du Norfendre en te disant cela.