[RP] Pendant ce temps là, dans la chambre de Sherlyndrea

-Je viens d'apprendre que mon épouse est toujours en vie... Et ne m'a pas rendu visite... Je m'interroge... Etais je la seule à avoir des sentiments ? Suis je idiote de l'aimer toujours ?

Elle regarda Orinia dans le fond des yeux :

-Réponds moi franchement, suis je idiote d'être ainsi ?

Tu ne pouvais pas savoir ma chérie .. même moi je ne suis pas au courant .. alors ..

Mais c'est normal que tu ressente toujours des choses pour elle, les choses ne s'oublient pas aussi vite qu'on le souhaiterait tu sais .. tout comme la pensée de ma femme qui est décedée me fait encore souffrir .. c'est ainsi. Elle caressait ta main, pensive à cette vision qui lui revient encore trop souvent de cet accident.

Aujourd'hui je t'ai toi, et tu as su guérir partiellement mes souffrances sans que j'eue à les oublier, je serais toujours là pour toi pour agir de la même manière avec toi, et puis .. si elle n'est pas venu te voir .. peut être a t'elle souhaité changé de vie ou s'éloigner ..

C'est peut être une page qu'il te faut entièrement tourner ma puce .. mais c'est à toi de le faire, pas à moi. Elle serra ta main un peu plus fort, te témoignant de son attachement.

*Une frappe légère se fit entendre à la porte de la chambre de Sherlyndrea. Une femme portant robe de soie couleur azur, les épaules couvertes d'un chandaille blanc pur y entrait. Dans ses mains elle portait un vase taillé dans un cristal des plus fin, ciselé avec minutie et soins et représentant deux ailes de phoenix déployées. Au centre tronait trois roses de glace, ainsi qu'une lettre à la senteur boisée et étrangement peu connue*

- Dame Sherlyndrea Caladon, un présent pour vous, s'enquit de dire la femme

-Euh... Merci, poser cela ici...

Répondit Sherlyndrea en prenant la lettre et en l'ouvrant pour la lire :

-Si c'est un ordre de mission, je tue l'officier qui l'a écrit...

Sherlyndrea déchiffrait la lettre avec attention, sans même qu'elle s'en rende compte, l'usage de ses bras lui était revenu. Elle n'osait croire ce qu'elle lisait. Etait-ce là l'Alësa qu'elle aimait, cette femme qui au lieu de venir la voir s'était enfuie...

-Je dois lui parler. Dit-elle simplement, elle regarda la prêtresse, son ton devint celui du commandement comme à l'époque où elle était à la tête de ses troupes du Fléau :

-Trouvez la et amenez la moi !

Son ton ne souffrait aucune discussion.

Ce fut à ce moment qu'elle fut comme foudroyé, ses yeux s'écarquillant, cherchant du regard son artefact, elle murmura alors :

-Ca a commencé...

Bien ma puce.. Orinia lui tendit son artefact qui était entreposé non loin du lit.

J'ai veillé sur elle depuis le début, personne ne s'en ai approché hormis la prêtresse qui me l'a apporté.

*Après quelques heures, la prêtresse affilié à la Croisade d'Argent revint à la chambre de Sherlyndrea*

- Madame... *sa voix raisonnait d'une pointe d'inquiétude* Il nous semble que... nous ayons des nouvelles...

*Avec discrétion, une silhouette s'était profilée derrière la prêtresse, cette dernière restée au pas de la porte. Elle était fine, athlétique, d'une taille respectable et portait une armure de maille de la tête au pied, mais visiblement ces surplis avaient endurés de violent chocs. Coups et traces de sang englobait la majeur partie de la maille. Accrochées à son dos, deux haches reflettaient la lumière passante des vitraux et dans sa main gauche se tenait un arc de bonne facture, en son centre la forme d'une tête de dragon tronait.*

- Ishnu'alah *la voie de cette personne était posée, calme et mélodieuse *. Etes-vous Sherlyndrea Caladon ?

Orinia leva les yeux un instant sur la nouvelle arrivante qu'elle salue dans un premier temps et sans perdre de temps, demanda poliment à ce qu'aucune arme ne soit présente dans la pièce.

Bonjour madem.. se reprit, sachant exactement de qui il était en ayant lu la vie de Sherlyn.. Dame..

Elle n'ajouta rien tant il était évident que Sherlyndra Caladon était la personne allongée et non celle à son chevet, et attendait le désarmement de la personne avec calme sans aucune offense.

Cette silhouette, cette femme, Sherlyndrea l'aurait reconnue entre mille, même si le ton était protocolaire...

-Me...Melynwel...

Pour l'une des uniques fois de sa vie, Sherlyndrea ne savait comment réagir, quoi dire, quoi faire... Dans son esprit, la colère le disputait à l'envie de comprendre. Le chaos s'installait dans ses sentiments. Ajoutez à cela ce qu'elle ressentait à propos d'Azeroth, cela suffisait à la jeter dans le désarroi :

-Comment... Pourquoi...

*Melynwel avait retiré ce casque qui lui masquait son visage. La chasseresse se targuait d'une chevelure rousse coupée courte, une mèche lui barrant l'oeil droit.
Son regard s'était porté sur le comportement de celle qui ornait des vêtements d'une qualité irréprochable et de grande richesse, décryptant les murmures qu'elle prononçait à l'oreille de Sherlyndrea et finalement elle avait reposé ses yeux sur cette dernière.*

- Comme expliqué dans la missive que j'vous ai fait parvenir, j’ai eu quelques... soucis, d'ordre physique et psychique. Autrefois j'me nommais Alësa Fleuraube, nom d'emprunt apparemment. *Le ton du début, plutôt chaleureux et mélodieux, s'était transformé en des paroles claquantes et sèches*. Pour ce qui est de votre cas Madame, je suis sincèrement navré.
*Elle dévisageait le chevalier tout en dévoilant quelques mimiques de son visage, signe de surprise et d'étonnement.*

- Vous semblez être empli de questions n'est ce pas ? Laissez-moi y répondre. Tout du moins compléter les mots que je vous ai fait parvenir.

*La chasseresse s'était déplacée vers une des ouvertures portant sur la cité de Dalaran et fixait un point éloigné, les bras croisés*

- J'n'ai su qu'il y a peu votre état de vie, ce qui explique en partie ma non v'nue. Pour moi vous n'étiez qu'un rêve une image, même si l'on m'avait bien confirmé que je vous étais lié par... une union. A vrai dire et pour être tout à fait franche, j'n'ai pas cherché non plus à savoir quel était votre sort. J'me suis efforcé à parcourir le monde à la recherche des brides manquantes de mon histoire, bien qu'une grande partie se trouvait à Lune d'Argent même.

*Elle soupira*

- Le temps avançait... les rencontres aussi... amicales pour toutes, puis vint ce chevalier que je me devais de protéger *elle souriait*. J'ai aussi découvert l'existence d'une petite fille à peine née, ma fille, celle qu'on m'avait arraché de mes entrailles. Je pensais être heureuse pour un bon bout de temps en leur compagnie, moi... mes filles, Havalie, Elenwë et ma compagne, ce chevalier que j’étais censé protéger. C'te dernière avait quitté son compagnon et...

*bas à elle même* Quelle idiote.

- Je me suis remariée selon les rites chamaniques et retrouvait une nouvelle paix... jusqu'à cette après midi où mon épouse... me quittait pour retourner auprès de celui qu’elle avait quitté. « Pour le bien de leur enfant » qu’elle disait. La folie m'a emporté et j'ai fuit. Jusqu'à ce qu'elle me retrouve en compagnie de certains membres de l’Ordre

*Melynwel s'était retourné et fixait l'elfe assise au coté de Sherlyndrea*

- Et je confirme vos chuchotements dame, j'me suis battu avec mon.. épouse et non ancienne compagne. Mais je vais y venir sur cette situation. Pour couronner le tout, mon cher frère m'annonçait avec regret que le mariage célébré entre mon actuelle épouse et moi n'avait aucune valeur. Mon passé avait resurgit... comme par un miraculeux enchantement, lors d'une réunion du conseil de l'Ordre auquel j'appartiens. Et c'est là, à ce moment précis, que j'ai su que vous, Sherlyndrea, vous étiez en vie.

*Le ton de voix était celui de la méprise et de la colère puis s'était radouci quelque peu sur ses derniers mots*

- Je constate par la présence de cette dame que vous avez été veillé de près n'est ce pas ? *Elle prit une inspiration* Ma situation est des plus ambigüe, c'est pourquoi je vais requérir une demande en divorce auprès des autorités de notre royaume en ce qui nous concerne Sherlyndrea, ce pour mon bien et le votre.

*On pouvait sentir dans le ton de voix de Melynwel l’exigence et la certitude de cette demande.*

Sherlyndrea avait écouté avec un visage de marbre. Au moins, son entraînement de chevalier lui avait appris ce petit tour.

"Ne laisses jamais deviner ton état d'esprit, ni ami, ni ennemi"

Entendre parler Melynwel ainsi, avec autant de froideur et de détachement était comme autant de coups de poignard au coeur mais elle n'en laissait rien paraître.

Elle l'écouta jusqu'au bout sans dire mot... Melynwel l'avait oubliée...

-Je comprends... Si tel est ton souhait Melynwel...

Néanmoins, son regard laissait bien entendre que seul son état l'empêchait d'exprimer plus physiquement et avec plus de violence son désarroi mais surtout son incompréhension.

*Elle n'avait pas baissé son regard et fixait toujours Sherlyndrea. Il y eu cette pointe de compassion pour celle-ci, visible dans ses yeux d'émeraude. Elle ne pouvait rester indifférente à l'état d'immobilité de l'elfe.
Sa main fit un geste lent et harmonieux. Au coté opposé du lit à celle qui tenait compagnie à Sherlyndrea, se tenait un lion à la fourrure poivre-sel et aux yeux bleus. Par ce geste, la chasseresse lui ordonnait de sortir des ombres
Melynwel repris son carquois, ses armes et son arc. Elle fit le salut règlementaire adressé aux convives présentes puis finit par tourner les talons. Au pas de la porte elle ajouta ces derniers mots *

- Je n'ai cure de vos sentiments dame, en ce qui concerne mon comportement. *Adressant un sourire à l'impératrice*

- Sherlyndrea, puissiez vous trouver un bonheur parfait , si c'n'est fait. Vous le méritez. Puissiez vous retrouver votre état de mobilité. *elle laissait un soupir s'échapper* Je repasserai dès que j'aurai eu l'occasion de faire le nécessaire par une autorité de notre royaume et scellé notre désunion. A bientot.

*La chasseresse disparu, accompagnée de ses familier à poil ou à plume, dans les méandres et la population de cette cité magique*

Sherlyndrea soupira une dernière fois en laissant partir Melynwel. Une autre page de sa vie se tournait...

Elle regarda calmement la prêtresse :

-Préparez mes affaires s'il vous plaît et... Merci pour tout.

Une aide de la prêtresse amena alors un fauteuil roulant dans lequel fut installée Sherlyndrea à qui on avait mis ses habits de ville soit son débardeur bleu, son pantalon brocgé d'argent et ses bottes de cuir noires pour son transfert vers le manoir Delminoré. Sherlyndrea regarda Orinia avec douceur :

-Prête à te suivre où tu veux ma puce.

Sur le pas de la porte, elle adressa un sourire à Mêlusine :

-Merci d'être venue me voir et n'hésitez pas à me rendre visite au manoir.