L'Ordre des veilleurs La fidélité pour loi, l'honneur comme guide. |
| | [Historique] Fabulations, impressions et innovations... | |
| | Auteur | Message |
---|
Adeliel
Messages : 17 Date d'inscription : 02/12/2009
| Sujet: [Historique] Fabulations, impressions et innovations... Mer 16 Déc - 12:19 | |
| I/ Le fou et la justice.
Adeliel, d’intention nue, sortit un jour de sa tendre et chère Lune-d’Argent puis, dans un moment propice à la mélancolie, s’enfuit. Ses attraits par ses temps d’errance étaient un peu détruits ; jeune et vieux, hommes et elfes fuyaient à sa vue. La pauvre Adeliel restait la morfondue, sans trouver asile où pouvoir habiter. A ses yeux vient se présenter un bel homme, richement vêtue, portant plumes et diamants, la plupart faux, mais fort brillants. Saisissant chance, courage et amertume dans la bien glorieuse ville de Stratholme, la très jeune elfe âgé de soixante et une années s’approcha du bellâtre avec flatterie inavouée.
« Eh bien ! Vous voilà ! Le Bon jour, dit-il, que faites-vous ici seule sur un chemin ? »
Car la bonne petite et pauvre dame n’avait eu le temps propice pour réponse appropriée ; c’était avec la chaleureuse hospice et vitalité que les paroles du beau jeune homme elle buvait. Elle lui répond :
« Vous le voyez, je gèle ; aux passants je demande en vain de me donner retraite, je leur fais peur à tous : hélas ! je le vois bien, le quêteur n’obtient rien de bien. Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien. »
« Vous êtes pourtant ma cadette, dit le beau jeune homme voyant qu’il avait affaire avec une bien âgée –mais très jeune- elfe, et, sans vanité, partout je suis fort bien reçue : mais aussi, jeune dame, pourquoi vous montrer dans ces états ? Cela n’est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ; qu’un même intérêt nous rassemble : venez sous ma coupe, nous marcherons ensemble. Chez les sages, à cause de vous, je ne serai point rebuté ; vous semblez maîtrisez une rhétorique inconnue à notre mortel œil. A cause de moi, chez les plus fous vous ne serez point maltraitée : servant, par ce moyen, chacun selon son goût, grâce à votre raison, et grâce à ma folie, vous verrez, ma sœur, que partout nous passerons de compagnie. »
C’est ainsi, le sourire calme, l’allure sale et discrète, qu’Adeliel, le cœur réchauffé d’une magnifique chanson, se mit en route avec un mystérieux homme qui n’avait pour mérite que sa bonne parole et ses doux mots.
_________________________________________________________ HRP: Je me suis demandé pendant que j'écrivais son histoire en long et large si je pouvais pas le faire de manière un peu plus amusante qu'à mon habitude. C'est à dire de manière un peu lyrique... ça évite les complications pour le moment quoique la rédaction de la vraie histoire est en court... Voilà. | |
| | | Adeliel
Messages : 17 Date d'inscription : 02/12/2009
| Sujet: Re: [Historique] Fabulations, impressions et innovations... Jeu 17 Déc - 4:11 | |
| II/ La couverture des bon agents.
« Prenez garde, ma sœur, ne côtoyez la société et ces bord, Suivez plutôt les fonds du peuple, tranquille rivière ; Craignez, évitez, dupez l’épée meurtrière, Ou l’avide de la pure justice, plus dangereux encor. »
C’est ainsi que parlait monsieur N, tel un acteur sur la scène, à son inexpérimenté apprentie qui l’écoutaient à peine. C’était au mois de la nature renaissante ; les neiges, les glaçons, fondus par les chaleurs de la vie, descendaient des montagnes ; le fleuve enflé par eux s’élève à gros bouillons, et déborde dans les campagnes.
« Ah ! Ah ! Criait la jeune dame, qu’en dis-tu, jeune larron à la parole volumineuse ? Crains-tu pour moi les hameçons ? Me voici citoyens de la cité orageuse ; regarde :on ne voit plus que les eaux et le ciel, les arbres sont cachés sous l’onde, je ne crains pas la fronde, ni ton déluge universel. » « Ne croyez pas cela, répond le jeune homme ; pour que l’eau se retire il ne faut qu’un instant. Ne vous éloignez point, et, de peur d’accident, suivez, fondez-vous toujours au fond de cette masse difforme. »
« Bah, répondit Adeliel, tu répètes toujours même discours. Je m’en vais essayer et tâter la haute sphère, mon domaine. »
Parlant ainsi, l’étourdie sort du lit de la sécurité, et s’en va dans le monde qui couvre la ville d’une beauté artificielle. Qu’arriva-t-il ensuite ? des calmes eaux elle s’était retirée, et pendant un temps elle progressa dans l’art fin chez les plus riches, sans couverture et sans la masse pour se protéger. Bientôt le danger l’avait pris, et presque occis. Et quand sieur N le retrouvât, ses uniques mots furent terrible moralité pour la jeune disciple :
« Pourquoi quitter la tranquille rivière ? Pourquoi ? Je le sais trop, hélas ! C’est qu’on se croit toujours plus sage que le maître, C’est qu’on veut sortir de la sphère qui nous protège de tout son être, C’est que le peuple nous protège et nous couvre pour mieux agir et mieux redistribuer nos gains, retenez cela. »
De cette leçon, Adeliel devint plus humble, se confinant dans son rôle et n’usant plus de la solitude et de l’évolution rapide pour progresser. Ce fut un des premières leçons de la jeune demoiselle, et loin d’être la dernière.
| |
| | | | [Historique] Fabulations, impressions et innovations... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|