L'Ordre des veilleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

L'Ordre des veilleurs

La fidélité pour loi, l'honneur comme guide.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

 

 [Historique] Matïzm Jemala'Merhu

Aller en bas 
AuteurMessage
Chimère

Chimère


Messages : 23
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 36

[Historique] Matïzm Jemala'Merhu Empty
MessageSujet: [Historique] Matïzm Jemala'Merhu   [Historique] Matïzm Jemala'Merhu EmptyLun 31 Jan - 0:30

Citation :
Extrait du journal d’Hamerak, Tauren nomade

Je suis déçu de ne plus pouvoir inscrire la date de mes voyages. Cela fait environ une semaine que j’ai repris la route depuis la Retraite de Roche-Soleil, dans les Serres Rocheuses, en direction du Sud, et j’ai perdu la notion du temps. Je suis ainsi arrivé en Désolace, une terre que le Cataclysme a grandement amélioré. La seule, probablement. La végétation y pousse sans restriction, et une véritable jungle est en train de naître.

Une chance pour les Trolls du village de Proie-de-l’Ombre. Il me semble que cette espèce a une prédilection pour ce type d’environnement, même si à la vérité il me semble bien que les Trolls s’adaptent à tous les environnements. Ceux-là vivent dans ce village côtier depuis longtemps, et en semblent pleinement satisfaits. Leur territoire n’est pas vraiment convoité, donc peu difficile à défendre, et leur offre une vie saine et paisible. La montagne leur octroie sa protection d’un coté, la mer leur tend ses ressources de l’autre. Plusieurs Taurens ont également élu domicile là-bas, ce qui ne pouvait rendre mon étape que plus appréciable encore.

Je n’aime pas demander le gîte et le repas sans apporter quelque chose en échange. Il doit y avoir, entre l’invité et l’hôte, une vraie relation d’équilibre. C’est pourquoi au cours de mes voyages, à chaque étape, je m’efforce d’apporter quelque chose aux autochtones en échange de leurs services. En règle générale, je leur conte mes voyages et les histoires que j’ai entendues au cours de ceux-ci. Souvent également, j’offre mes talents pour apaiser et soigner ceux qui souffrent. Je sais soigner les blessures du corps, mais je suis bien plus doué pour guérir les plaies de l’esprit. C’est donc naturellement que j’offris aux habitants de Proie-de-l’Ombre mes services en tant que guérisseur. Comme je m’y attendais, des gens menant une vie aussi simple et aussi saine n’avaient absolument pas besoin de mon aide, à l’exception d’une. Les habitants m’évoquèrent le cas d’une jeune Trollesse, qui semblait-il vivait recluse et dont l’esprit semblait avoir été bien affecté récemment.

Matïzm – c’était le nom sous lequel on me l’avait désignée – se tenait au bord de la mer, assise sur le rivage. Tout de suite elle me parut différente des autres Trolls. Sa peau était incroyablement pâle, presque blanche, et ses cheveux étaient quant à eux entièrement blancs. Si on m’avait dit qu’il s’agissait d’une Trollesse des sables, je l’aurais cru sur-le-champ. L’on m’expliqua que Matïzm n’avait pas toujours été ainsi. Ce n’était que depuis quelques mois que ses cheveux et sa peau avaient subis une telle décoloration, et surtout qu’elle s’était enfermée dans un mutisme alarmant.

Je tentais de m’asseoir à ses cotés afin d’essayer d’établir un contact. Pas un mot, pas un regard, elle fit comme si je n’existais pas. Pourtant, quelques tics de son visage me firent savoir qu’elle avait décelé ma présence et qu’elle utilisait tous ses sens pour savoir ce que je faisais sans me regarder. Premier bon point : elle était consciente de ce qui l’entoure. Second bon point : elle n’était pas agressive. Et – et ce fut pour moi une grande surprise – troisième bon point : elle dessinait. Munie d’un morceau de charbon, elle traçait des figures sur une feuille de parchemin. Si elle dessinait, c’est qu’elle cherchait à exprimer quelque chose, ce qui était déjà soulageant en soi. Cependant, alors que je me penchais sur son dessin pour en savoir plus, je fus étonné de constater qu’il ne s’agissait pas d’un dessin à proprement parler puisqu’il ne représentait rien de concret. On aurait dit une succession de lignes plus ou moins courbes, tantôt s’évitant, tantôt s’entrelaçant, dans ce qui semblait avoir une logique pour elle et elle seule. Ce dessin me fit penser aux runes utilisées parfois dans les grimoires, et il me sembla étrange qu’une si jeune fille sache les dessiner. J’observais patiemment son travail durant un long moment, à en juger par la position que prit le soleil. Je ne m’en suis rendu compte qu’une fois le travail achevé, mais cette accumulation de lignes diverses et étranges, superposées les unes aux autres, me dévoila en fin de compte un splendide dessin de mains de Troll. Je compris que Matïzm ne portait pas sur le monde le même regard que les autres. N’importe qui d’autre aurait commencé par dessiner les contours, puis aurait fait les détails avec plus ou moins de précision. Matïzm, elle, avait tout simplement entassé une quantité phénoménale de détails, avec une patience inouïe, pour en arriver au chef-d’œuvre que je contemplais avec admiration.

- C’est très joli, lui dis-je pour tenter d’établir le dialogue.
- Merci, me dit-elle timidement, d’une voix blanche et si douce qu’elle était à peine perceptible.
- Tu fais beaucoup de dessin ? demandais-je doucement.

Elle hocha la tête et se leva en m’invitant à la suivre d’un geste de la main. Ravi qu’elle s’ouvre à moi, je me levais et la suivi. Elle me fit sortir du village, et nous partîmes droit vers le Nord-Est. Quelques centaines de mètres seulement plus loin, elle s’arrêta et regarda dans ce qui semblait être un large cratère. A cet endroit, la nature n’avait pas encore repris ses droits. Le sol était poussiéreux, et je ne vis ce qu’elle voulait me montrer qu’en arrivant à sa hauteur.

En dessous de nous, dans une large cavité, s’étalait sous mes yeux ébahis une demi-douzaine de squelettes. Squelettes de vautour, de kodo, de centaure, il n’y en avait pas deux identiques. Quelques os manquaient sur la plupart d’entre eux, mais ils étaient relativement complets, et surtout dans un état presque parfait. Le Reliquaire et la Ligue des Archéologues réunis n’auraient pas fait travail plus méticuleux. Chaque ossement avait été placé à la place qu’il devait normalement occuper, dans la mesure du possible puisque les squelettes n’étaient pas dressés mais couchés sur le flanc. Et devant chacun d’entre eux, retenus sous une pierre, se trouvait un dessin de Matïzm, représentant le squelette concerné. En examinant les dessins, je pus reconnaître son talent et sa précision. Apparemment ma jeune patiente – car je la considérais déjà comme telle – n’était pas seulement obsédée par le dessin mais aussi par l’anatomie, et manifestement aussi par les ossements.

- Matïzm, pourquoi dessines-tu des squelettes ?
- Comme ça je connais le corps, me dit-elle de sa voix que je faillis ne pas entendre.
- Tes dessins sont vraiment très beaux, lui dis-je pour l’encourager à me parler. J’en ai pourtant vu beaucoup, mais ceux-là sont superbes.
- Tu as vu des dessins ? me demanda-t-elle soudainement.

Sa voix me surprit. Je n’avais plus devant moi cette Trollesse timide qui avait peur qu’un souffle de vent la tue, mais une jeune enfant passionnée par un sujet et bien décidé à en parler jusqu’au bout. Une opportunité pour moi de nouer des liens de confiance avec elle.

- Oui, beaucoup. Je suis un soigneur, alors on m’a demandé d’apprendre à connaître par cœur le corps. J’ai dû regarder beaucoup de dessins comme ça pour comprendre.
- J’aime bien les dessins, me dit-elle sérieusement. Ils sont beaux, et ça me permet d’exprimer ce que j’ai peur de dire.
- Je comprends, répondis-je.

Plusieurs jours s’écoulèrent. Je ne sais pas combien exactement. Matïzm, peut-être du fait de son jeune âge, ou d’un autre fait qui m’échappait, était extrêmement réceptive, je sais que je n’aurais pas beaucoup de mal avec elle, quant à son traumatisme, je suis dans le doute, elle a curieusement peur du changement, du mouvement, c’est pourquoi elle dessine ce qu’elle peut presque maladivement, ce qui est sur la feuille ne bouge pas. Je suppose, mais je ne sais pas, que c’est à cause du Cataclysme survenu tout récemment et qui a transformé son environnement. Quoi qu’il en soit, elle a fait des progrès énorme. Demain, j’irais la retrouver dans son petit endroit secret, près de la nouvelle jungle, et j’essayerai quelque chose de nouveau pour la faire réagir.

Quand je la retrouvais, elle était en train de dessiner un oiseau, et (j’en fus rassuré) un oiseau bien vivant. Je la saluais mais je ne trouvais pas les mots. Nous restâmes un instant sans rien dire, puis je décidais que je ne devais pas perdre le contact avec elle. Il me fallait un sujet, et vite, avant que son esprit ne s’éloigne à nouveau. Finalement, lui parler directement me paraissait le mieux.

- Pourquoi tu ne parles pas aux gens de ton village, Matïzm ?
- J’ai peur, reprit-elle de sa voix craintive. Je sais qu’ils sont gentils, mais j’ai peur de parler aux gens. Ils sont pas comme moi. Je suis bizarre.
- Mais moi tu n’as pas peur de me parler.
- J’aime bien parler des dessins.
- Mais si tu as peur de parler aux gens, qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grande ?
- Je ne sais pas, m’avoua-t-elle immédiatement, comme si elle avait déjà réfléchi à la question. Et toi, tu fais quoi ?
- Moi je voyage à travers le monde, et je soigne les gens qui ont besoin de moi.
- Comme moi ? demanda-t-elle avec intuition en relevant le regard de ses parchemins.
- Oui, c’est vrai, comme toi. Les gens de ton village s’inquiètent pour toi, ils veulent que je t’aide à aller mieux.
- Ils sont gentils. Moi aussi j’aimerais bien pouvoir les aider, mais je peux pas. Puis, elle resta pensive un moment.
- Et pourquoi pas ?
- Je sais pas me battre, et j’ai peur de la violence. Je sais pas pêcher ou chasser. Je ne tue pas. Je sais juste dessiner.
- Tu sais Matïzm, je connais des gens qui vivent en faisant des dessins pour les autres. Des dessins magiques. Je connais aussi des gens qui vivent en collectionnant des os et en les offrant à des musées qui veulent les étudier. Et comme tu connais si bien l’anatomie, tu pourrais aussi devenir soigneuse. Tu peux parfaitement vivre de ce qui te plait.

Elle me regarda avec des yeux ronds, et une expression mêlée de joie et d’incrédulité. Un peu trop enthousiaste peut-être, elle décida qu’elle ferait tout ce que je venais de lui décrire : faire des dessins, exhumer des ossements, soigner les gens. Je pense que c’était trop ambitieux, mais je ne voulais pas la freiner dans son élan, maintenant qu’elle semblait avoir repris confiance en elle. Ça y est, je savais ce qu’elle ressentait à présent, une grande libération, une nouvelle perspective de vie ...

De retour au village, j’éprouvais quelque malaise à l’idée d’annoncer aux Trolls que la jeune fille qu’ils m’avaient demandé de soigner avait décidé de partir aux Îles de l’Echo étudier parmi les prêtres. Elle m’a expliqué qu’elle avait choisi cette discipline car elle n’aurait jamais à tuer et qu’elle maîtriserait ce qu’il faut pour soigner les corps et les esprits. Les Trolls ne s’offusquèrent pas de sa décision. Ils l’encouragèrent même, et elle promit de revenir les voir lorsqu’elle serait prête pour devenir leur soigneuse. Je m’abstins de lui faire remarquer que personne ici n’avait besoin de soigneur, afin de ne pas blesser sa motivation nouvelle.

La journée s’achève, et je ne sais toujours pas quel jour nous sommes. Les wyvernes du village de Proie-de-l’Ombre nous ont déposés aux Pitons-du-Tonnerre, d’où nous sommes montés dans un zeppelin pour Orgrimmar. Nous sommes partis il y a de cela une heure environ, Matïzm est adorable mais surexcitée – et je n’ai ni les réponses ni le temps de répondre à toutes ses questions – et j’entrevois les côtes de Durotar. Mon voyage avec elle va prendre fin, mais je suis heureux de l’avoir aidée. Cette jeune Trollesse deviendra quelqu’un d’important, je le sais, mais je me demande grâce à quoi. Sera-t-elle connue comme calligraphe, comme experte en anatomie, ou comme soigneuse spirituelle ?

Je viens tout juste de déballer mes dernières affaires afin de m’installer comme il faut à Orgrimmar. Je viens de retrouver ce journal, c’est celui de Hamerak, il est mon soigneur spirituel. Je dois beaucoup à ce Tauren, désormais, grâce à lui, je n’ai presque plus peur de parler aux gens et j’ai des ambitions. Cependant, comme les dernières lignes le précisent, entre ce que l’on souhaite faire pour gagner sa vie et ce qu’on peut, il y a un gouffre grand comme celui qui sépare les Tarides.

Quand je suis arrivée à Orgrimmar, on m’a incité fortement (pour ne pas dire forcée) à habiter dans la vallée des Esprits. C’est là qu’ils vivent tous les Trolls, comme parqués. Personnellement, ça ne me dérange pas, c’est là bas que je serais allée de toutes façon. Par contre, je n’aime pas partager mon enclos avec les Gobelins, ils sont bruyants et leurs appareils ils sentent mauvais.
J’ai décidé de remplir le journal d’Hamerak, comme ça, si comme lui je deviens soigneuse de l’esprit, il pourra lire mes aventures et peut -être, il sera fier de moi
Revenir en haut Aller en bas
Chimère

Chimère


Messages : 23
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 36

[Historique] Matïzm Jemala'Merhu Empty
MessageSujet: Gerrok, un gars qui n'a pas fait d'études.   [Historique] Matïzm Jemala'Merhu EmptyLun 31 Jan - 1:30

---

Gerrok, un Orc bien.

Aujourd’hui, je suis allée vendre mes services pour gagner un peu d’argent. Mon maitre prêtre m’a conseillé d’aller voir les garnisons des Grunts.
« Tu seras peut-être pas très bien payée, mais au moins ces Grunts ils sont solides, ça te fera un bon entraînement. »
A la vérité, je le savais bien, les moyens d’enseignements dont les Trolls à Orgrimmar ils disposent, ils sont vraiment limités. Oui, ça change beaucoup des Îles de l’Echo où j’ai commencé mon apprentissage et où les Trolls ils sont suivit par leur Maitre tout le temps et où Vol’jin il accueil les nouveaux à bras ouvert. Je suis depuis plus longtemps à Orgrimmar et Garrosh Hurlenfer, je l’ai jamais vu me souhaiter la bienvenue.
C’est à ce moment là que j’ai rencontré mon ami Gerrok, près de Tranchecolline où j’avais été appelée en urgence parce que, disait-on « au moins elle, elle coûte pas cher ». Gerrok était très mal en point mais ses blessures, elles ne semblaient pas le gêner beaucoup. Il a été également surpris par ma magie divine et m’a demandé comment elle marchait. Je ne savais pas bien quoi lui répondre, alors j’ai tenté de lui expliquer avec des mots simples … comme lui.

- Donc « attention contenu lethal » signifit Gerrok pas boire ?
- Oui, surtout ne jamais jamais boire. D’autant que ça, c’est de l’ether.
- Ah, pardon, Gerrok soif mais Gerrok plus toucher. Promi.

J’ai revu Gerrok de très nombreuses fois après ça, toujours il était blessé relativement profondément, toujours il était insouciant, et curieusement, toujours il était ravi de me voir. Parfois, je passais plusieurs jours avec lui, le temps qu’il se ressaisisse et que son corps récréé tout le sang qu’il a perdu ; mais parfois, il y avait besoin de troupes et les blessures de Gerrok, aux yeux des chefs de manœuvre, d’un coup, elles étaient pas aussi graves que ça.

Souvent, je venais le rejoindre et on se parlait dans la petite tente d’infirmerie, je lui apprenais ce que je pouvais. Je ne sais pas pourquoi je faisais ça mais j’aimais l’idée d’aider quelqu’un à ma manière. Même si j’avais plus l’impression de compléter le travail de sa mère, c’est vrai, je me disais sans doute que c’était d’une certaine manière, les prémices d’une soigneuse spirituelle.

Cependant, je ne pouvais pas continuer comme ça. Je vivais entre plusieurs Orcs dédaigneux, le sang, la vie, et parfois la mort de mes patients. Les chefs ne voyaient pas l’intérêt d’un soigneur de l’esprit car « Un Grunt à des bras, il a pas besoin de tête ». Je décidais alors de m’éloigner de ces Grunts qui ne pensent qu’à la guerre, je prévoyais de chercher un groupe de gens honnête chez qui je pourrais proposer mes services et mes services, ils auront une vraie valeur. Je demandais à Gerrok s’il voulait bien m’accompagner car c’est vrai, il me manquerait s’il n’était pas à mes côtés, et je ne voulais pas qu’une autre le soigne, et je ne voulais pas qu’il meurt non plus…
Revenir en haut Aller en bas
 
[Historique] Matïzm Jemala'Merhu
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Historique] partie 1:les mémoires d'une défunte .
» [Historique] Loïciane Sol'Arÿn
» [Historique] Zenji le Sage
» [Historique] Fabulations, impressions et innovations...
» [Historique] Llang Anar'Alah

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'Ordre des veilleurs :: [RP] Les salons :: La bibliothéque :: Les personnages-
Sauter vers: